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Afin de mieux protéger les consommateurs européens, un nouveau règlement sur les services numériques va bientôt être appliqué : le DSA (Digital Services Act).
Son objectif ? Encadrer les activités des plateformes, en particulier celles de GAFAM*.
Publié depuis le 27 octobre dernier, il est composé d’une série de textes visant à augmenter la responsabilité des plateformes quant aux contenus qu’elles publient.
Le DSA est un texte général pour toutes les plateformes de contenu (Youtube, Twitter, Facebook) mais aussi pour les marketplaces. En effet, jusqu’à présent, ces plateformes se positionnaient comme des hébergeurs techniques, elles ne faisaient que publier des contenus édités par des tiers et ce statut est en train de changer progressivement.
En ce qui concerne les marketplaces, les obligations réglementaires sont encore floues mais des pratiques émergent déjà.
La responsabilité de la description et de la classification des produits est en train d’être transférée progressivement aux opérateurs de marketplaces.
Deux choses à retenir :
Il y a donc deux axes sur lesquels les marketplace devront être opérationnelles d’ici peu : la qualité de la description des produits et la catégorisation de ces derniers.
*GAFAM : Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft.
L’autre réglementation qui sera mise en place est le Digital Product Passport. L’initiative des passeports numériques de produits fait partie de la proposition de règlement sur l’écoconception des produits durables et constitue l’une des actions clés du plan d’action pour l’économie circulaire (PAEC). Autrement dit, la réglementation obligera toute la chaîne de valeur des produits physiques à garantir la traçabilité de leurs composants depuis l’usine jusque chez les consommateurs. Mais aussi à garantir une totale transparence pour les consommateurs dans l’accès à ces informations.
Proposée le 20 mars 2022, dans le cadre du pacte Vert pour l’Europe et du Plan d’Action pour l’Économie Circulaire (PAEC), elle sera mise en place d’ici 2024.
Depuis le fabricant jusqu’au distributeur, toute la chaîne devra assurer que la description du produit, de ses composants et des matières qui les constituent est cohérente et exacte.
À terme, toutes ses données seront à communiquer obligatoirement aux consommateurs (par exemple, comme aujourd’hui pour la liste des ingrédients dans un produit alimentaire).
Oui ça c’est sûr ! Chaque industrie devra proposer des données enrichies et claires en commençant par l’industrie des batteries, des textiles, du bâtiment et de l’électronique.
On tend vers la fin du code barre avec une traçabilité via un QR code qui permettra une identification individuelle des produits.
De plus, la création du passeport nécessitera la coopération de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement et la définition des informations cruciales qui pourraient empêcher qu’un produit ne soit gaspillé.
Effectivement, c’est la question à se poser face à ces changements. Les exigences en matière de données pour les passeports numériques de produits sont encore en cours de détermination et seront fixées pour chaque catégorie de produits sur la base d’un processus de consultation des parties prenantes à l’échelle de l’industrie.
Mais en vue des nouvelles réglementations, il va y avoir de plus en plus de données textuelles à gérer. C’est donc une énorme inflation du nombre de données textuelles et du nombre d’acteurs qui seront responsables de leur qualité.
La mise en œuvre du DSA va engendrer une augmentation de la responsabilité des retailers. Elle va donc nécessiter davantage d’enrichissement de données et de qualités de celles-ci.
La mise en œuvre du DPP va engendrer une augmentation considérable des volumes de données textuelles. Elle va donc nécessiter des investissements, mais s’ils sont réalisés efficacement, les systèmes pourront fonctionner avec peu d’intervention humaine. Heureusement la technologie pour cela existe déjà !